lundi 29 septembre 2008

LA MOROSITE S'INSTALLE PEU A PEU SUR LE SECTEUR DE L'IMMOBILIER

Depuis le début du mois de septembre 2008, les annonces, d’ailleurs souvent contradictoires, se sont multipliées dans les médias sur la santé des marchés immobiliers en France.


Alors que la crise financière internationale a pris une nouvelle ampleur depuis deux semaines, le secteur immobilier a lui aussi connu son lot de mauvaises nouvelles. La détérioration de la situation n’est pourtant pas une surprise. Les signaux négatifs étaient bien visibles depuis le printemps.

Concernant les logements, le fort ralentissement avait clairement été mis en évidence dès la fin du mois de mai dernier avec le recul de 28 % des ventes de logements neufs au premier trimestre 2008, annoncé par la Fédération des promoteurs-constructeurs. Une perspective confortée un mois plus tard par la publication de résultats semestriels, plutôt inquiétants, par Kaufman & Broad.

La promotion immobilière ne semble être qu’au début de ses difficultés et, même si les investisseurs ont déjà fortement sanctionné les acteurs cotés en Bourse, nous restons à l’écart de Kaufman & Broad et de Nexity. La prudence est aussi de mise pour les foncières cotées, même si leur situation semble, malgré tout, un peu moins inconfortable.

En clair, le déficit de liquidité préserve en effet d’une forte volatilité des prix de l’immobilier mais en aucun cas de leur dévalorisation.

samedi 27 septembre 2008

A PLUS LONG TERME LE CAC 40 DEVRAIT CONNAITRE UNE BELLE CORRECTION

A moyen terme, malgré l’électrochoc provoqué par l’annonce du plan Paulson, les marchés restent encore bien malades. En effet, il faudra plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour savoir si cela suffira à les faire sortir de leur spirale baissière.

La forte résistance que l’on a connu cet été à 4.560 points constitue un solide frein à une reprise durable. Tant que le CAC 40 se maintient au-dessous de ce niveau, il reste à la merci d’un retour sur les plus bas à 3.930 points, puis à 3.440 points.
Pour qu’un nouveau cycle de hausse voie le jour, il faudra attendre le croisement à la hausse des moyennes mobiles à 50 et 150 jours. Pour l’heure, toute tentative de reprise ne constitue qu’une fluctuation mineure.
Les analystes prétendent alors que pour qu’un cycle haussier solide se matérialise, il faudra passer par une phase transitoire entre 4.560 et 5.150 points. En effet, une fois ce cap passé, le marché pourrait de nouveau prétendre aux 6.170 points, niveau qu’il a abandonné depuis le début de la crise des subprimes en 2007.

vendredi 26 septembre 2008

LA BAISSE CONSIDERABLE DES PLACES FINANCIERES MONDIALES

A l’heure actuelle, le 26 septembre 2008, les places financières mondiales riment avec hésitation, morosité et incertitude.


Le Dow Jones a été perturbé par les inquiétudes suscitées par l’adoption du plan de sauvetage du système bancaire américain. La remontée du cours du pétrole a également pesé sur la place financière. Ces craintes ont fait chuter l’indice en début de semaine. Le marché s’est repris jeudi 25 septembre, porté par la spéculation sur une adoption rapide du Plan Paulson. L’indice a été, une nouvelle fois, malmené après l’annonce de la faillite de la banque américaine Washington Mutual.

Dans les mêmes proportions du Dow Jones, le DAX a clôturé dans le rouge en début de semaine, suite aux doutes sur la viabilité du plan américain de sauvetage des banques. L’indice a ensuite rebondi le jeudi. Mais ce jour-là, le parcours des banques a été très contrasté. Si Hypo Real Estate a pris 3,64 % et Commerzbank 0,20 %, Deutsche Bank a en revanche cédé 0,61 %. Les espoirs d’une application rapide du plan Paulson se sont déclinés vendredi, plombant de nouveau l’indice.

La place financière de Londres n’a pas échappé à la règle. L’incertitude est demeurée alors que les investisseurs attendaient toujours des détails sur le plan de sauvetage américain. Parmi les plus fortes hausses de la semaine, British Energy a gagné 5,6 % après l’annonce de son rachat par EDF. Les valeurs minières ont enregistré les plus fortes baisses, emportées par le repli des prix des métaux : Xstrata a cédé 3,35 %, tandis qu’ENRC dévissait de 6,30 %.

Enfin, Tokyo a débuté la semaine sur une note positive. Les investisseurs ont salué le projet de la banque japonaise SMFG d’investir dans Goldman Sachs. Cependant, les mauvais chiffres du commerce extérieur japonais en août ont inversé la tendance à partir de ce jeudi. L’indice a également souffert en fin de semaine de la chute des valeurs du transport maritime, touchées par la baisse des tarifs du frêt : Kawasaki Kisena a ainsi cédé 7,2 %.

mardi 16 septembre 2008

LA FAILLITE DE LEHMAN BROTHERS

Le 15 septembre 2008, Lehman Brothers (4ème banque d’investissement aux Etats-Unis) a révélé sa situation financière désastreuse, rappelant alors aux esprits la crise de 1929. Il s’agit de la première banque à avoir déclaré sa mise en faillite suite à la crise des subprimes.

Avec des dettes atteignant 613 milliards de dollars, la banque s’est vue contrainte de se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites afin de sauvegarder ses actifs, de maximiser sa valeur ainsi que de payer ses salariés. Cette loi lui permet de poursuivre son fonctionnement en lui laissant le temps de mettre en place un accord avec ses créanciers ainsi qu’un plan de restructuration.

Les repreneurs potentiels de cette célèbre banque, qui s’étaient réunis pendant deux jours avec le gouvernement américain afin de trouver un plan de sauvetage, se sont tous désistés.
La Barclays Bank a préféré se retirer des négociations, jugeant la reprise trop risquée sans une aide de l’Etat américain. En effet, le gouvernement n’a pas souhaité apporter ses garanties à cette banque afin d’éviter qu’un sentiment d’impunité ne se développe au sein de ce secteur et de responsabiliser au maximum les banquiers.
La Bank Of America a, quant à elle, décidé de sauver Merill Lynch au péril de Lehman, la jugeant en meilleure situation financière.

A l’heure actuelle, le paysage bancaire américain se trouve bouleversé avec les rachats de banques telles que Merill Lynch ou Bear Streans quelques mois auparavant, puis la faillite de Lehman Brothers, vieille de 158 ans.

Suite à cette annonce, un groupe de 10 banques mondiales a annoncé la mise en place d’un plan de sauvetage de 70 milliards de dollars de liquidités avec pour objectif de surmonter la crise. Une crainte de réaction en chaîne est alors apparue sur les marchés, l’assureur AIG s’annonçant comme la prochaine victime de cette crise.