dimanche 18 janvier 2009

PLANS SOCIAUX DANS LE SECTEUR AUTOMOBILE

Le secteur automobile est l’un des secteurs les plus touchés par la crise en France et dans le monde entier. En effet, de nombreuses entreprises suppriment des emplois ou sont carrément en redressement judiciaire.

Le groupe PSA (Peugeot Citroën) compte supprimer 1 750 emplois, dans son site de production situé à Rennes, par le biais de reclassements ou de départs volontaires. Il ne s’agit pas, ici, de licenciements mais de suppressions de postes. De plus, ils ont annoncé qu’ils ne reconduiraient pas les 1 000 emplois intérimaires.

Renault, après un fiasco dans les ventes de sa Laguna prévoit également une suppression de 1 150 postes dans les mois à venir sur son site de Sandouville. Sa filiale produisant des camions (Renault Trucks) n’est pas épargnée non plus. En effet, plus de 2 600 ouvriers vont être mis au chômage partiel pendant plusieurs semaines.

General Motors, le géant américain dans le secteur de l’automobile est lui aussi dans une mauvaise posture. En effet, dans un document communiqué aux autorités de régulation boursière le 5 mars dernier, le groupe affirme qu’il existe un doute concernant sa survie et n’écarte pas l’idée d’être placé sous la protection de la loi des faillites. Ceci est notamment dû à un manque important de liquidité qui l’empêche de tenir ses obligations financières.

Dans le secteur de l’automobile, les constructeurs ne sont pas les seuls à être touchés. En effet, cette crise affecte également la survie des sous-traitants. Continental (fabricant de pneus) vient d’annoncer la fermeture de son site de production de Clairoix, ce qui correspond à 1 200 emplois.

QUATRIEME BAISSE CONSECUTIVE DES TAUX DE LA BCE

Jeudi 15 janvier 2009, la BCE a une nouvelle fois abaissé son principal taux directeur, décision qui avait été anticipée par les marchés financiers. Il est alors passé de 2,5 % à 2 %, ce qui constitue un niveau historique.

Les raisons justifiant cette décision sont multiples. L’inflation a diminué et certains indicateurs économiques se sont effondrés. Par ailleurs, le moral des consommateurs et celui des entrepreneurs est à son niveau le plus faible depuis la création de ces indices en 1985 par la Commission européenne.
Une chute à 67,1 points de l’indicateur mesurant le sentiment économique dans la zone euro a été enregistrée alors que ce même indicateur s’élevait à 110 points à la mi-2007 c’est à dire avant le début de la crise du logement aux Etats-Unis. L’indicateur conjoncturel a atteint son niveau plancher au mois de décembre 2008, reflétant ainsi les craintes des dirigeants d’entreprises et l’augmentation des stocks de produits finis.
Selon Eurostat (office des statistiques de la Commission européenne), la zone euro est officiellement entrée en récession puisqu’une croissance négative a été mesurée pour le second trimestre consécutif. Chacun d’eux a enregistré un recul de 0,2 %.

La BCE a alors laissé entendre qu’une pause serait faite dans la baisse des taux afin de pouvoir mesurer les effets de ces diminutions consécutives des taux directeurs.

jeudi 15 janvier 2009

L’AVENIR DE LA FINANCE : LE PIRE EST-IL PASSE ?

Les différents plans de sauvetage Américains et Européens suffiront peut-être à faire cesser la crise de panique et de confiance, mais comment vont-ils régler les problèmes de fond ? L’économie évitera-t-elle de tomber dans la déprime ?

Cette crise économique et financière révèle un problème de fond. En effet, les banques, traders et autres investisseurs des salles de marché se sont rendu compte qu’il n’était plus possible de faire de l’argent avec de l’argent.

Cependant, la crise n’est pas encore terminée, les établissements financiers n’ont pas encore pu se débarrasser de tous les actifs toxiques qu’ils possèdent et ceci pour une raison primordiale. En effet, comme tout le monde le sait, « grâce » au phénomène de la titrisation, les actifs douteux ont été découpés en tranches et mélangés avec des valeurs saines et sures. De plus, les gérants de SICAV ou de Hedge Founds ont, eux aussi, mélangé ces actifs avec d’autres. Tout ces procédés de titrisation ont donc dissimulé les titres douteux, appelés CDO ou ABS, provenant des crédits subprimes et à ce jour personne ne sait exactement ce qu’il détient et pour quel montant.

On ne connait alors pas, à ce jour, le montant exact des pertes engrangées par les établissements financiers, ni le risque éventuelle de faillite de certaines banques.

RETOUR A UNE FAIBLE INFLATION

Après un premier semestre de flambée spectaculaire, les prix sont fortement redescendus en fin d’année dernière. Ils devraient rester en petite hausse de 1 % en 2009.


Les prix n’ont finalement augmenté que de 1 % entre décembre 2007 et décembre 2008, selon les statistiques publiées par l’INSEE. Ils pourraient ne pas monter davantage en 2009 avec, cette fois, une certaine stabilité. Avec cette année de crise, les prix se sont d’abord envolés de façon spectaculaire au premier semestre, avant de retomber lourdement au second, ce qui a permis d’effacer en partie la hausse. Suite à l’envolée des cours de l’énergie (pétrole et gaz), des produits alimentaires et, plus généralement, des matières premières, l’inflation s’est accélérée en montant jusqu’à 3,6 % en juillet-août. Ceci a fortement contrarié les ménages, les poussant même à ralentir leurs dépenses car leur pouvoir d’achat a été bien malmené à ce moment là. Inquiète, la BCE décide alors de remonter ses taux d’intérêts à 4,25 % durant l’été. En effet, il fallait éviter tout risque de dérapage qui aurait pu être néfaste pour l’euro qu’elle souhaite stabiliser à tout prix.

Cependant, un mouvement totalement inverse s’est mis en place depuis la fin de cet été 2008 avec un ralentissement spectaculaire de l’activité provoqué par la crise, mouvement stimulé par la violente chute des marchés financiers anticipant la récession actuelle. Le baril de pétrole a alors perdu 70 % de sa valeur, entraînant les matières premières ainsi que les produits manufacturés à la baisse. A la suite de quoi, en moyenne annuelle, les prix qui ont suivi ces mouvements spectaculaires de hausse puis de baisse ont augmenté au total de 2,8 %, alors que les salaires suivaient bien en retrait ces fluctuations et que les retraites restaient à la traine. Ce retour à peu près à la normale devrait se prolonger dans les mois à venir. C’est pourquoi la crise risque de pousser les consommateurs à différer leurs achats, les entreprises à ne pas augmenter les salaires et donc les commerçants et prestataires de service à comprimer les prix.

Les économistes, dont certains redoutent la déflation, prédisent une année 2009 plutôt instable où les prix ne devraient monter que de 1 %.

LES PAYS EMERGENTS EPARGNES PAR LA CRISE ?

De par l’étude et l’analyse de la crise financière et économique, nous avons pu nous rendre compte que les pays principalement touchés sont les « grandes puissances » : Etats-Unis, Europe et Asie du sud-est. Cependant les pays émergents ne sont pas en reste. En effet, leur économie s’est développée, entre autres, grâce aux nombreuses délocalisations de grandes entreprises américaines ou européennes. Néanmoins, pendant cette période de crise les sociétés freinent leurs investissements à l’étranger. Les pays les premiers touchés seront donc ceux qui ont une forte dépendance envers les capitaux extérieurs comme la Turquie, le Vietnam ou l’Ukraine. Les investissements directs à l’étranger (IDE) devraient reculer de 10 % en 2008 selon les Nations Unies. Cela pourrait alors provoquer un ralentissement de leur économie mais également une forte dévaluation de leur monnaie locale.

De plus, les pays produisant des matières premières telles que les minerais risquent aussi de voir leur économie reculer à cause de la baisse du cours des matières brutes. En effet, la tonne de Nickel passe de 51 000 dollars en 2007 à 12 000 en 2008, ce qui affaiblit l’Argentine, le Ghana et la Tanzanie, principaux producteurs de minerais.

Cependant, la Chine et l’Inde sont mieux armées pour lutter contre la crise car les deux pays possèdent un fort taux de croissance qui, même s’il va diminuer, restera élevé (8,8 % de prévu pour la Chine en 2009 et 7 % pour l’Inde). De plus, la Chine a en sa possession plus de 2 000 milliards de dollars en réserves de change, ce qui lui permet de faire face à la crise.

mercredi 14 janvier 2009

LA CRISE BLOQUE PSA PEUGEOT CITROEN

Le constructeur qui espérait relancer ses ventes de 5 % pour assurer son redémarrage en 2008 les voit reculer de 8,7 %. Selon le patron de la marque Peugeot, Jean-Philippe Colin annonce que : « 2008 a été une année difficile. 2009 le sera tout autant. »


Longtemps optimiste l’an dernier avec l’arrivée de nouveaux modèles de la famille 308, de la Citroën C5, de ses nouveaux utilitaires, le groupe PSA Peugeot Citroën rend finalement des comptes plutôt mauvais. En effet, la marque Peugeot enregistre un nouveau recul de ses ventes de 9,7 % avec 1,613 million de véhicules, loin sous la barre des 2 millions d’unités atteinte en 2004 et 2005. Il en est de même pour Citroën qui chute de 7,5 % avec 1,339 million de véhicules. La crise a bloqué l’élan qui se redessinait en 2007. Même si le groupe souligne qu’il reste stabilisé à 5 % du marché mondial et à 13,8 % du marché d’Europe occidentale, c’est, en effet, sur son territoire historique clé que ses ventes plient le plus avec - 10,5 % à 2,079 millions, bien plus que sur ses terres de conquête d’Europe centrale et orientale avec - 6,1 % à 204 000 véhicules ou d’Amérique Latine avec – 1,2 % à 263 000 voitures. Seule la Russie, où le groupe commence la construction d’une usine, progresse de 59,3 % avec 59 000 voitures.

Contrarié par la crise qui a figé sa remontée en puissance, le groupe PSA Peugeot Citroën veut croire en ses modèles respectueux de l’environnement pour se distinguer de ses concurrents, repartir de l’avant et obtenir de meilleurs résultats à l’avenir.