lundi 22 décembre 2008

PLAN DE RELANCE DE L’ECONOMIE

Nicolas Sarkozy a présenté le jeudi 4 décembre 2008 à Douai son plan de relance de l’économie principalement basé sur l’investissement.

Ce plan de relance de 26 milliards d’euros a pour objectif majeur de soutenir les entreprises par l’intermédiaire de plans d’investissements. Le Président a alors décidé de faire l’impasse sur la consommation et le pouvoir d’achat en privilégiant la croissance.

L’objectif recherché est de soutenir l’emploi dans 2 secteurs primordiaux de l’économie : l’automobile et la construction. Les principaux axes de ce plan sont l’investissement renforcé de l’Etat et des entreprises publiques, l’amélioration de la trésorerie des entreprises, le soutien du secteur de l’automobile, l’encouragement de la construction et l’aide aux ménages les plus modestes. Un ministre spécifique sera alors désigné pour mettre ce plan en application.

Ce plan repose principalement sur l’investissement public. En effet, l’Etat doit avancer les investissements qui avaient été programmés pour les années à venir, notamment les dépenses prévues par le Grenelle de l’environnement (liaisons ferroviaires, constructions d’hôpitaux, équipements de défense…), dans des domaines stratégiques : les infrastructures, l’enseignement supérieur, la recherche et le patrimoine de l’Etat. Ces investissements devraient atteindre 10,5 milliards d’euros dont 4 milliards de l’Etat, 4 autres milliards des entreprises publiques (SNCF, GDF-Suez…) et 2,5 milliards des collectivités locales grâce au versement anticipé du fonds de compensation de la TVA. Nicolas Sarkozy a d’ailleurs annoncé la construction de 4 lignes de TGV entre 2010 et 2014.

Par ailleurs, 11,5 milliards d’euros sont destinés à renforcer la trésorerie des entreprises. Les mesures prises à cet effet consistent dans la réduction des délais de paiement de l’Etat aux entreprises et le remboursement par anticipation de la TVA et du crédit d’impôt recherche. De plus, les entreprises de moins de 10 salariés seront exonérées de cotisations sociales patronales pour les embauches effectuées en 2009 dans la limite d’un salaire de 1,6 fois le smic.

Dans l’automobile, une prime à la casse de 1 000 € sera allouée pour l’achat d’un véhicule neuf peu polluant consommant moins de 160 grammes de CO2. Le but de ces mesures est de permettre aux constructeurs français d’écouler leurs stocks afin de pouvoir reprendre la production. Le gouvernement a également proposé la mise en place d’un fonds d’investissement de 300 millions d’euros afin de renforcer la compétitivité des sous-traitants et de soutenir le secteur de manière durable. Ce fonds serait partiellement alimenté par des constructeurs tels que Renault et PSA. Nicolas Sarkozy s’est aussi engagé à débloquer le crédit automobile grâce à une ligne de refinancement d’un milliard d’euros.

Ce plan de relance prévoit également la construction de 100 000 logements supplémentaires en 2 ans dont un tiers de logements sociaux. Il s’accompagne du doublement du prêt à taux zéro qui passe à 30 % du prix du logement. Le but est donc d’encourager la construction mais aussi la rénovation grâce à 200 millions d’euros accordés par l’Etat pour le programme de rénovation des banlieues.
Enfin, une prime de 200 € sera versée au mois d’avril prochain à environ 3,8 millions de personnes qui devraient par la suite bénéficier du RSA (revenu de solidarité active). Cela représenterait environ 760 millions d’euros.

Ce plan de relance sera notamment financé par une hausse d’environ 0,8 point du déficit public qui s’élèverait alors à près de 4 % du PIB en 2009. Il devrait contribuer à la croissance à hauteur de 0,6 point. Cependant, ces évaluations restent pour l’instant approximatives.

Ce plan de relance, qui a été jugé « significatif pour interrompre le processus dépressif » par le directeur des études à l’OFCE, n’est selon lui pas comparable aux « plans américains ou britanniques en termes d’impact ».

samedi 20 décembre 2008

LE BOOM DU LIVRET A

A partir du 1er janvier 2009, toutes les banques pourront proposer à leurs clients le fameux Livret A. Jusqu’ici exclusivement réservé à La Banque Postale, aux Caisses d’Epargne et au Crédit Mutuel, le placement s’ouvre à l’ensemble des établissements financiers. Une « guerre » va alors s’ouvrir entre les banques puisqu’il s’agit du placement préféré des ménages français. En effet, plus de 30 millions de français possèdent un Livret A, ce qui représente 160 milliards d’euros. De plus, par ces temps de crise, l’heure est plutôt à l’épargne qu’à la consommation. Il est vrai que ce placement offre un rendement de 4 % net d’impôts et de cotisations sociales ainsi qu’une forte liquidité. Grâce à ce type de placement, les banques espèrent pouvoir redonner confiance à leurs clients mais également augmenter leurs parts de marché. Le principal atout du Livret A pour les banques est l’apport important de liquidité qui leur manque tant en ce moment.

LA CROISSANCE AFFECTEE ?

Selon les économistes et le FMI, l’année 2009 sera une année désastreuse. En effet, la croissance des Etats-Unis et celle de la France devraient être divisées par 10. On attend alors une croissance proche de 0,2 % pour la France et seulement 0,1% pour les Etats-Unis. Selon le promoteur Nexity, l’année 2010 ne sera pas brillante non plus. Il prévoit environ 180 000 emplois menacés dans le bâtiment et l’immobilier. Ceci est notamment dû à la baisse de la consommation des ménages. Les secteurs de l’industrie et des services seront également touchés par cette crise. Le seul point bénéfique que l’on peut faire ressortir est le ralentissement de l’inflation qui atteignait 3,6 % dans l’année 2008, elle devrait se stabiliser à 2 % en 2009.

samedi 6 décembre 2008

BAISSE HISTORIQUE DES TAUX DIRECTEURS DE LA BCE

Jeudi 4 décembre 2008, la Banque Centrale Européenne a diminué ses taux directeurs de 0,75 point les ramenant ainsi à 2,5 %, ce qui représente la plus forte baisse de son histoire.


Cette baisse est la troisième en 2 mois. Elle est consécutive à 2 réductions d’un demi-point chacune. Si cette baisse était attendue de tous, c’est son ampleur qui a créé la surprise. En effet, tous s’attendaient à une nouvelle baisse de 0,5 point des taux directeurs.

Jean-Claude Trichet a pris cette décision suite à la dégradation rapide de l’économie ainsi qu’à la chute brutale de l’inflation. Selon de nouvelles prévisions, une récession est attendue au sein de la zone Euro pour l’année 2009. En effet, le PIB devrait se contracter de 0,5 % en moyenne en 2009 et sa hausse pour 2008 a été revue à la baisse : 1 % contre les 1,4 % prévus 3 mois auparavant. L’inflation devrait poursuivre sa tendance baissière : une hausse moyenne de 1,4 % des prix à la consommation est attendue pour 2009 contre 3,3 % cette année.

L’objectif de la BCE, par ses baisses consécutives, est de garantir la stabilité des prix à moyen terme tout en respectant le pacte européen de stabilité et de croissance qui oblige les Etats membres à une certaine rigueur budgétaire. Toutefois, bien que Jean-Claude Trichet ait refusé de se prononcer quant à une éventuelle baisse des taux au mois de janvier, il a rappelé que la BCE visait un taux inférieur et proche des 2 %.

Cette tendance baissière des taux est générale en Europe puisque la Banque d’Angleterre a décidé une baisse d’un point de pourcentage ramenant alors son taux directeur à 2 %, niveau le plus bas depuis 1951. En Suède, la Riksbank (Banque Centrale Suédoise) a également ramené son taux à 2 % grâce à une baisse de 1,75 point.

mercredi 3 décembre 2008

LE CRACK IMMOBILIER

En France à l’heure actuelle, les marchés du neuf et de l’ancien sont en plein effondrement. Sur l’année 2008, les ventes de logements neufs devraient baisser de 40 % avec pour conséquence principale une forte chute de l’activité des constructeurs et promoteurs immobiliers. En réalité, les ventes ont été divisées par plus de deux en un an et demi.
L’ensemble des indicateurs significatifs dans ce secteur sont à la baisse : le nombre de permis de construire a diminué de 24,4 % par rapport au troisième trimestre 2007, les mises en chantier ont chuté de 20,6 % entre août et octobre et la commercialisation de logements neufs s’est effondrée de 44 % sur la même période.
Seules les ventes de logements en résidence ont progressé de 9,2 % en 2008.

Les prévisions 2009 ne sont pas plus rassurantes avec une nouvelle baisse envisagée de 15 à 20 % des ventes. A terme, cela pourrait entraîner une pénurie de logements à partir de 2011 ; ce qui pourrait alors à nouveau déboucher sur une flambée des prix de l’immobilier mais aussi des loyers.

Jeudi 4 décembre, Nicolas Sarkozy devrait annoncer son plan de relance de l’économie avec des mesures attendues afin de permettre de relancer le secteur.

jeudi 27 novembre 2008

SUIVI DES COURS DE BOURSE


LE MARCHE DE L’AUTOMOBILE EN CRISE


Le marché de l’automobile subit fortement les conséquences de la crise financière : chute des ventes, hausse des stocks, prévisions négatives…
De plus en plus, les constructeurs automobiles annoncent des arrêts de production pour plusieurs semaines d’ici la fin de l’année : 500 000 à un million de voitures qui ne sortiront pas des chaînes.

A l’heure actuelle, le marché de l’automobile est en pleine saturation. En Europe, on peut voir que les ventes ont chuté de 14,5% durant le mois d’octobre. Par conséquent, les stocks ne cessent de croître et représentent donc un coût considérable pour les constructeurs.
Par exemple, en France on parle d'un million de voitures en stock. C’est pourquoi on peut constater qu’au dernier trimestre Renault diminue sa production de 25 % et PSA d’au moins 20 %.
Par ailleurs, Toyota a annoncé la fermeture de son site français d'Onnaing pendant deux semaines en décembre, une en mars et une réduction de sa production à hauteur de 20 % pour février. Un ralentissement dans les usines aux États-Unis et au Japon est également prévu.
Des mesures qui viennent après les annonces de chômage partiel chez Opel (filiale de l'américain General Motors), Daimler (Mercedes-Benz) et BMW.

Il en est de même en ce qui concerne Volkswagen et Porsche qui se voient touchés à leur tour.
Malgré une résistance soutenue Volkswagen envisage d'interrompre ses activités pendant trois semaines à Noël sur son principal site allemand, à Wolfsburg. Cette mesure devrait toucher près de 16 000 salariés.
Porsche, le constructeur le plus rentable du monde, prévoit quant à lui sept jours d'arrêt d'ici la fin janvier 2009. Avec 1 541 véhicules livrés au mois d'octobre, ses ventes sont en baisse de 39 % par rapport à octobre 2007. Porsche n'échappe donc pas à la dure crise qui touche le marché automobile. C’est pourquoi le constructeur automobile a indiqué qu'il ne pourrait pas atteindre les 50 % de participation dans Volkswagen cette année. Cela ne signifie pas que le groupe renonce à augmenter ses parts puisqu'il vise toujours 75 % en 2009. Mais aux vues du ralentissement du secteur et de la chute importante du cours de l’action Volkswagen, Porsche préfère alors rester prudent et reporter l’opération pour l’année à venir.

UBS : D'ANCIENS DIRIGEANTS RENDENT LEURS BONUS

UBS, première banque suisse, s'est retrouvée très fortement exposée aux subprimes américains. Elle a enregistré un montant record de dépréciations d'actifs soit 46.9 Milliards de Dollards.

Suite aux annonces des pertes liées aux subprimes, la banque a connu une forte crise de confiance et a vu ses clients retirer près de 83.6 Milliards de Francs Suisses. Afin de contrer cet effet, la 1ère banque helvétique a annoncé ne plus distribuer de bonus aux dirigeants en 2008.

Afin de soutenir cette démarche, d'anciens membres du Conseil d'Administration se sont engagés à restituer les bonus et indemnités qu'ils ont reçus. L'ancien directeur général de la banque, Peter Wuffli, lance le mouvement en renonçant à 12 Millions de Francs Suisses (8 Millions d'euros) de sa rémunération contractuelle. "Dans l'ensemble, les bonus remboursés par d'anciens dirigeants représentent près de 70 millions de francs suisses", a expliqué M. Kurer, le président de la première banque suisse, devant un parterre d'actionnaires.

mardi 25 novembre 2008

CEREALES : DES COURS EN CHUTE LIBRE

La déprime des marchés financiers pèse lourdement sur les cours des céréales. Une tendance baissière qui devrait durer. Il faudra alors attendre le printemps prochain pour espérer voir les prix remonter.
Quelles sont les répercussions de la crise financière sur l'évolution actuelle des cours des céréales ?

Cette crise financière est inédite et très violente. On peut donc évaluer son impact sur le cours des céréales à environ 20 € la tonne. Jusqu'au 25 septembre 2008, la baisse était strictement liée aux fondamentaux du marché, notamment à une récolte pléthorique au niveau mondial. Nous étions alors à des prix voisins de 160 €/t pour le blé.
Ensuite, les prix ont décroché et ont perdu 20 € en quelques jours strictement lié à la crise financière.
Ce phénomène s'explique d'abord par la réaction des fonds de pension américains. Ces fonds ayant besoin de liquidités, ils ont vendu leurs positions sur les matières premières agricoles afin de récupérer les dépôts de garantie. Ce qui explique la baisse directe des cours mondiaux.
L'autre conséquence de la crise bancaire est la baisse des crédits accordés par les banques aux acheteurs. En effet, la plupart des gros importateurs de céréales, comme l'Égypte, financent totalement leurs achats avec du crédit. Ils ont donc été obligés de limiter, voire d’arrêter leurs achats de matières premières agricoles, entraînant alors un fort ralentissement des transactions au niveau mondial.
Enfin, il est important de souligner le fait que certains céréaliers ont anticipé la crise et la plupart ont vendu 60 % de leur blé ou colza avant la récolte. Mais il y a encore des agriculteurs qui n'ont rien vendu. Malheureusement, il ne faut pas qu'ils s'attendent rapidement à des jours meilleurs.
Il y aura donc par la suite d’importants problèmes de trésorerie dans les exploitations céréalières, c'est inévitable. D'autant que, vu les niveaux de revenus de la campagne précédente, le réflexe d'investissement a été important.
En 2009, les agriculteurs vont devoir rembourser, non seulement les crédits réalisés, mais aussi toutes les charges fiscales et sociales basées sur le revenu de l'année précédente.

samedi 22 novembre 2008

MATIERES PREMIERES : L'OR EN TANT QUE VALEUR REFUGE

Face au nouvel effondrement généralisé des bourses la semaine dernière (le Dow Jones atteignait jeudi 20 novembre son point le plus bas depuis cinq ans), l'or bénéficie à nouveau de son statut de valeur refuge et attire les capitaux.


L’or rebondit fortement, revenant aujourd’hui (21 novembre 2008) jusqu'à 800,20 $ l'once, soit + 7,21 % en une semaine. Le rebond de l'or oblige alors les spéculateurs qui détenaient des positions vendeuses à racheter, ce qui booste davantage le mouvement.

De plus, le seuil des 800 $ enfin atteint, l'or devrait s'affranchir momentanément des pressions vendeuses, ce qui lui laisse le champ libre.

En ce qui concerne le cours de l'argent, il est resté relativement stable sur la semaine. Pourtant, les prévisions pour 2009 du cabinet spécialisé GFMS font ressortir un recul de la demande d'argent en raison de la baisse de 10 % de la demande industrielle. GFMS s'attend donc à un marché excédentaire pour l'année prochaine.

L'aluminium, quant à lui, est aussi touché par un nouveau point bas de plus de trois ans à 1 750 $ la tonne aujourd’hui. Les stocks continuent de grimper puisqu’ils touchent un point record à 1,7 million de tonnes.

Les analystes anticipent alors un marché très largement excédentaire pour l'an prochain. Il faudrait donc réduire davantage la production pour que l'aluminium retrouve une meilleure position.

L'aluminium est également la première victime du très fort ralentissement du secteur automobile et du risque de faillite de General Motors. Cette situation désastreuse fait aussi pression une fois de plus sur les cours du platine et du palladium. C’est pourquoi il est fortement souhaitable que le Congrès américain sauve General Motors et injecte massivement des liquidités dans l'entreprise.

Ce matin, l'once de palladium et l'once de platine cotaient respectivement 185 $ et 816 $.

Cependant, selon les analystes de la BNP, le ralentissement du secteur automobile réduirait également la demande américaine et européenne de cuivre et de plomb respectivement de 2 % et 1,5 % cette année. De plus, les derniers chiffres du marché immobilier américain montrent qu'il ne cesse de s'effondrer. Voilà pourquoi les cours du cuivre plongent comme jamais.

Le cuivre, métal phare qui donne habituellement la tendance, n'en finit plus de s'enfoncer. Il a ainsi touché un nouveau point bas jeudi, à 3 330 $ la tonne. Cette baisse a été engendrée par l’annonce des mauvais chiffres de l'immobilier aux Etats-Unis, les craintes qui pèsent sur la demande chinoise et la panique sur les indices boursiers qui broient du noir quant aux perspectives économiques.

A noter également le fort repli de l'étain, en raison des mauvaises nouvelles en provenance de la Chine.

Enfin, le zinc a été soutenu par les très nombreuses baisses de production annoncées cette semaine et également par des rachats massifs de positions vendeuses. Sachant qu'il s'est déjà bien plus effondré ces dernières semaines que les autres métaux, son potentiel de baisse se ralentit. D'où une certaine forme de résistance, voire une stabilisation possible.