dimanche 29 mars 2009

SUPPRESSIONS DE POSTES CHEZ NATIXIS

Le 25 mars 2009, Natixis a annoncé son intention de supprimer 166 postes supplémentaires, en plus des 1 250 suppressions déjà annoncées courant 2008.


Filiale commune de la Caisse d’Epargne et des Banques Populaires, Natixis constitue la banque française la plus touchée par la crise financière actuelle avec une perte de 2,8 milliards d’euros en 2008. Elle a également dû procéder à l’isolement de 31 milliards d’euros d’actifs financiers risqués. La banque a alors engagé un vaste de plan de restructuration dans le but de réduire son exposition aux activités à risque.

A cet effet, la direction a annoncé au mois de mai dernier 800 suppressions de postes puis 450 autres en décembre. Parmi ces 1 250 suppressions de postes, 930 concernent la France.

La suppression de 166 emplois supplémentaires a donc été annoncée récemment. Elle doit être négociée avec les syndicats et sera basée sur des départs volontaires. L’activité concernée est celle de la conservation de titres pour les particuliers.

Conséquence de sa mauvaise santé financière, le titre Natixis cotait 1,46 € le 26 mars 2009 et s’est effondré de 85 % en 2008. Les perspectives d’avenir de cette banque sont donc plutôt sombres.

De plus, François Pérol, président du futur groupe Banque Populaire-Ecureuil a annoncé que Natixis présentait un risque systémique, demandant alors l’aide de l’Etat français sachant que la banque a déjà fait l’objet d’une recapitalisation de 5,6 milliards d’euros depuis l’été dernier dont 1,9 milliard provenant du plan de sauvetage du gouvernement.

lundi 9 mars 2009

LA BCE ABAISSE SON TAUX DIRECTEUR A 1,50 %

Jeudi 5 mars 2009, Jean-Claude Trichet a, à nouveau, annoncé une baisse du principal taux directeur de la BCE de 0,5 point, comme le prévoyaient les économistes et les marchés.

Le nouveau taux directeur est donc fixé à 1,50 %, niveau qui n’avait encore jamais été atteint depuis la création de la BCE, signe de l’ampleur de cette crise financière et économique.
L’objectif principal, à travers cette mesure, est de lutter davantage contre la récession qui s’est installée en Europe et de relancer l’économie car les prévisions s’annoncent de plus en plus mauvaises. En effet, un recul de 2,7 % du PIB est prévu en 2009 pour la zone euro.
Cette nouvelle baisse devrait également permettre d’emprunter à des taux plus faibles, notamment pour les crédits immobiliers, les banques se refinançant elles-mêmes sur les marchés à des taux plus avantageux.
La BCE suit donc la même tendance que ses homologues américains et britanniques mais la question qui subsiste est jusqu’où Jean-Claude Trichet sera-t-il prêt à aller sachant qu’il a précisé que ce taux pourrait encore baisser ?
Les marchés attendaient cette décision avec impatience mais il est quasi-certain qu’elle ne suffira pas à les relancer ainsi qu’à redonner confiance aux investisseurs.

jeudi 5 mars 2009

UNE NOUVELLE BULLE RISQUE DE VOIR LE JOUR

La fin de la crise financière n’est peut-être pas si proche. En effet, même si de nombreuses pertes et faillites ont été pointées du doigt durant cette année, tout n’a pas encore été révélé. Des risques persistent toujours sur les marchés financiers.

Une nouvelle bulle risque d’éclater en 2009 et donc de provoquer à nouveau un effondrement des marchés et de l’économie en général. En effet, tous les analystes ont les yeux rivés sur les CDS (Credit Default Swap). Il ne s’agit plus, dans ce cas, de créances douteuses mais d’assurances que les banques souscrivent auprès d’autres établissements financiers pour se garantir contre les risques d’impayés. Le problème majeur est que les banques se revendent entre elles les CDS et diffusent donc le risque au lieu de le limiter. Selon ces mêmes analystes, les CDS draineraient plus de 54 000 milliards de dollars. Ainsi, lorsqu’une banque fait faillite, comme Lehman Brothers, toutes celles qui détenaient des créances sur cette banque se retournent vers leurs assureurs qui se retrouvent alors pris d’assaut et n’ont pas assez de liquidité pour les rembourser. C’est ce qui a failli causer la perte de l’assureur américain AIG qui a été sauvé in extremis par le gouvernement qui a injecté près de 115 milliards de dollars.
Les plans de sauvetages peuvent-ils également venir en aide pour lutter contre l’éclatement de cette bulle qui risque de causer encore plus de dommages dans le monde de la finance ?

mardi 3 mars 2009

REUNION DES 27 MEMBRES DE L’UE POUR SURMONTER LA CRISE

Dimanche 1er mars 2009, les 27 Etats membres de l’Union Européenne doivent se réunir afin de surmonter la crise économique mondiale.


La présidence tchèque a décidé de convoquer de manière informelle les Chefs des gouvernements pour débattre des moyens par lesquels les différents Etats luttent contre la crise économique et mettent en place le plan de relance européen.

Cette réunion vise également à réaffirmer l’union de cet ensemble aux citoyens de toute l’Europe après les divisions qui ont eu lieu ces jours derniers, notamment sur le secteur de l’automobile entre Nicolas Sarkozy, accusé de protectionnisme, et le président tchèque.

Enfin, la présidence tchèque devrait certainement réaffirmer les principes fondamentaux de l’Union Européenne qui sont le libre-échange et la libre circulation des personnes et des marchandises.

Les 19 et 20 mars 2009, le Conseil européen se réunira afin de discuter de ces mêmes sujets ainsi que de la nécessité de mettre en œuvre une coordination européenne accrue. La préparation de ce Conseil a déjà été abordée le 23 février dernier à Bruxelles par les ministres des affaires étrangères de l’ensemble des pays membres de l’Union. Ils se sont alors penchés sur l’application des mesures du plan européen de relance et principalement sur les modalités de leur financement.

DEUX NOUVELLES FAILLITES BANCAIRES AUX ETATS-UNIS

Vendredi 27 février 2009, la Federal Deposit Insurance Corporation (agence chargée de la garantie des dépôts bancaires) a annoncé les faillites de deux banques régionales : une située dans le Nevada et l’autre dans l’Illinois.

La Security Savings Bank du Nevada détenait 238 millions de dollars d’actifs pour 175 millions de dollars de dépôts. C’est la Bank of Nevada, située à Las Vegas, qui a repris ses dépôts et environ la moitié de ses actifs.
Par ailleurs, la Heritage Community Bank, qui contrôlait 233 millions de dollars d’actifs et 219 millions de dollars de dépôts, a été reprise par la MB Financial Bank de Chicago. Celle-ci a repris l’ensemble de ses dépôts ainsi que la quasi-totalité de ses actifs. La FDIC s’est engagée à absorber la majorité des pertes.
Le coût de ces deux faillites atteint 1,6 milliards de dollars pour la FDIC. Celle-ci a alors annoncé l’augmentation de ses tarifs d’assurance suite à la multiplication des faillites bancaires. Son rôle consiste à assurer les dépôts des épargnants en cas de faillite de leur banque.

Au total, 16 banques ont déclaré faillite depuis le début de l’année aux Etats-Unis suite à la crise des subprimes. En 2008, 25 banques américaines ont également fait faillite. Le chiffre le plus alarmant est que, pour l’année 2009, on estime que 252 banques sont menacées de fermeture, signe que la crise financière est encore loin d’être terminée.

dimanche 1 mars 2009

LE CAC 40 : VERS SON NIVEAU LE PLUS BAS

Depuis l’été 2008, le CAC 40 n’a cessé de baisser. Le 27 février 2009, il a atteint son niveau plancher de 2 702, 48 points, niveau le plus faible depuis avril 2003.


Selon les analystes financiers, le CAC 40 devrait poursuivre sa baisse dans les mois prochains pour atteindre de nouveaux records.

Depuis début 2009, l’indice phare de la bourse parisienne a perdu 16,02 %. Cette semaine il a baissé de 1,75 % contre 8 % la semaine précédente. Ces mauvaises performances sont principalement dues à la publication de mauvais indices macroéconomiques tels que la dégradation plus forte que prévu du PIB américain et les indices désastreux du secteur immobilier aux Etats-Unis qui contribuent à maintenir la morosité des investisseurs. Dans la zone euro, le chômage a atteint 8,2 % de la population active en janvier 2009.

Par ailleurs, l’offre de titres devient chaque jour plus abondante sur les marchés alors que les investisseurs sont de plus en plus frileux. En effet, de nombreuses sociétés du CAC 40 ont annoncé des augmentations de capital.

De plus, d’autres indicateurs et statistiques doivent être publiés prochainement et devraient conforter les investisseurs dans l’idée que nous nous trouvons au cœur de la crise. Une nouvelle décision de la BCE relative aux taux d’intérêt est attendue jeudi prochain.

ALLEN STANFORD : LE “ MADOFF” TEXAN

Peu après l’éclatement de l’affaire Madoff, un autre milliardaire, Allen Stanford a été mis en examen par la SEC pour « fraude massive » jeudi 19 février 2009.


Il est suspecté par le gendarme des marchés financiers américain d’avoir réalisé une escroquerie bancaire atteignant les 9 milliards de dollars.

Le système qu’il avait mis en œuvre a été qualifié de « pyramide de Ponzi » dans la mesure où l’argent qui lui était confié par ses clients servait à les rémunérer, assurant ainsi des revenus largement supérieurs à la moyenne. Allen Stanford et ses complices ont alors pu « s’approprier de manière illégale des milliards de dollars de fonds d’investisseurs et ont falsifié les présentations financières de Stanford International dans le but de dissimuler leur escroquerie » a annoncé la SEC. 50 000 victimes de ce système ont été recensées.

Sa banque, basée à Antigua aux Caraïbes, collectait l’épargne des investisseurs en émettant, en échange, des certificats de dépôt. Allen Stanford commercialisait également des parts d’un fonds commun de placement nommé Stanford Allocation Strategy.

Le gouvernement de l’île d’Antigua a décidé, le 24 février, de nationaliser la banque de Mr Stanford suite à la multiplication des retraits des avoirs en banque par les épargnants.

Une enquête menée par la SEC est en cours afin de confirmer certains soupçons à l’égard de ce richissime homme d’affaires, notamment pour savoir s’il a profité de son implantation aux Caraïbes afin de blanchir l’argent des trafiquants de drogue mexicains.

Dans cette affaire, les autorités financières sont à remettre en cause puisqu’elles ne se sont, à aucun moment, aperçus de la fraude opérée bien qu’elles aient procédé, à plusieurs reprises, au contrôle des sociétés de Mr Stanford.

LEVEE DE FONDS PAR HSBC

HSBC, première banque d’Europe, devrait prochainement lever des fonds sur les marchés financiers. Cette augmentation de capital pourrait atteindre les 12 milliards de livres (soit 13,5 milliards d’euros), ce qui représenterait un record.


La banque britannique n’a pas voulu commenter samedi 28 février cette possible augmentation de capital. Il est probable que la banque annonce officiellement cette émission d’actions lundi 2 mars 2009 à l’occasion de la présentation de ses résultats de l’année 2008. Elle devrait également y annoncer une baisse de son dividende.

Cette augmentation de capital prendra la forme d’une émission d’actions afin de renforcer son capital, bien que cette banque soit considérée comme l’une des mieux capitalisées dans le monde entier. Selon les analystes du Financial Times, cette levée de fonds a notamment pour objectif de se protéger de certaines mauvaises créances. Le prix de l’offre n’a pas encore été fixé.

Cette levée de fonds pourrait donc être le signe que cette institution bancaire renommée est, elle aussi, touchée par la détérioration des conditions économiques mondiales. La banque n’avait pas demandé au gouvernement d’injecter des fonds dans son capital lors de l’annonce du plan de relance britannique, jugeant les exigences du gouvernement britannique trop contraignantes.

Reste toutefois à savoir si les investisseurs seront prêts à investir dans une telle opération en cette période de morosité des marchés.