jeudi 20 novembre 2008

COMPTE RENDU DU G20 DU 15 NOVEMBRE 2008

Lors du G20, les représentants des principales puissances industrielles ont statué et défini les thèmes à réformer :
  • Encadrement de la vente de produits financiers dits « dangereux ». En effet, depuis des années, de nombreux produits dérivés ont vu le jour en France et dans le monde. A l’origine, ils ont été créés dans le but de s’assurer contre les fluctuations du prix des matières premières. Cependant, aujourd’hui, ils servent plutôt à spéculer car ces produits offrent un fort effet de levier. En 2007, il s’est échangé environ 596 000 milliards de dollars de produits dérivés. Il est donc souhaité d’obliger les traders à s’échanger les produits dérivés par le biais d’une chambre de compensation.
  • Modification du mode de rémunération des traders. Ces derniers sont commissionnés sur les gains qu’ils réalisent. En 2007, le montant total des primes distribuées s’élève à 70 milliards de dollars. Les économistes préconisent de calculer les primes sur les résultats de l’ensemble de l’entreprise et de ne distribuer qu’une partie des bonus, le reste serait placé.
  • Contrôle des agences de notation. Jusqu'à ce jour, les agences de rating étaient payées par de grandes banques. Ce n’est donc pas étonnant d’avoir vu des produits financiers composés de crédit subprime et possédant des notes élevées. C’est pour cette raison que la Commission Européenne va proposer en 2009 la mise en place d’un contrôleur européen pour les agences de notation.
  • Règlementation de la titrisation. Ce procédé consiste à « découper » en tranches les dettes des entreprises et cela permet donc aux banques de réduire leur risque de non remboursement. Afin de réglementer et « surveiller » le processus de titrisation et d’éviter de voir apparaitre de nouveau un même type de placement financier douteux, il faudrait tout d’abord interdire les crédits aux ménages dont on ignore les revenus ou à ceux qui seraient insolvables.
  • Disparition des paradis fiscaux. Il s’agit alors de régions ou pays où les entreprises et particuliers sont protégés par le secret bancaire et où ils bénéficient d’une absence de législation. A ce jour, selon l’ONG, plus de 400 banques, 2/3 des fonds spéculatifs et 2 millions de sociétés écrans sont installés dans des paradis fiscaux, ce qui représente environ 10 000 milliards de dollars.
  • Donner au FMI la gouvernance financière mondiale. Jusqu’à ce jour, les règlementations financières fonctionnaient localement. Avec la crise financière et économique que l’on connait actuellement, les chefs d’Etat souhaitent une unification mondiale des règlementations financières et confieraient alors cette tâche au FMI (Fond Monétaire International).
  • Création de superviseurs financiers européens. A l’heure actuelle, les entreprises implantées dans plusieurs états européens doivent être contrôlées par un peu plus de 70 superviseurs. Le G20 souhaite alors mettre en place des superviseurs européens afin de pouvoir bénéficier d’une visibilité quasi immédiate sur la totalité du groupe. Cela aurait donc pu permettre à certains établissements de connaitre immédiatement l’ampleur de leurs pertes et d’éviter quelques surprises désagréables.
Malgré les bonnes intentions de chacun des pays afin de sauver le système financier et économique, les chefs d’Etat doivent maintenant trouver un accord mondial afin de pouvoir mettre en place ces réformes. Arriveront-ils à trouver un terrain d’entente et des solutions afin de mettre fin à cette crise ? A suivre…

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