mardi 7 octobre 2008

DEXIA : 6,4 MILLIARDS D’EUROS REINJECTES

Lundi 29 septembre 2008, le titre Dexia a chuté de 32 % suite à des rumeurs sur sa solidité financière. Dexia est un établissement franco-belge dont la vocation principale est le financement des collectivités locales.

L’origine de ses difficultés financières provient des pertes considérables qu’elle a subies sur les marchés aux Etats-Unis par l’intermédiaire de sa filiale américaine FSA, spécialisée dans le rehaussement de crédit.
Le principe des institutions de rehaussement de crédit aux Etats-Unis est de permettre aux collectivités locales de se financer sur les marchés à moindre coût. Moyennant une commission, les établissements rehausseurs de crédit leur permettent d’obtenir des prêts sur les marchés à des taux plus intéressants et de les garantir. Cependant, ces prêts titrisés contenaient des « subprimes ».
Dexia risquait alors d’être mise en faillite très rapidement à cause de son fort manque de liquidités. Christine Lagarde, ministre française de l’économie, a ainsi déclaré que cet événement « aurait constitué un risque systémique pour la stabilité du système financier ».

Ce sont la Belgique, la France et le Luxembourg qui ont réinjecté 6,4 milliards d’euros de fonds à hauteur de 3 milliards chacun pour les Etas belge et français et de 376 millions pour le Luxembourg.
Pour la France, la Caisse des Dépôts et Consignations a apporté 2 milliards d’euros, ce qui lui procurera une participation de 19,4 % (au lieu de 11,8 %) dans le capital de la banque après augmentation de capital. L’Etat français a réinjecté le milliard manquant portant ainsi sa participation à 5,73 % du capital de Dexia.
Cette décision de sauver la banque franco-belge a été prise dans le but de garantir la continuité du financement des collectivités locales françaises pour lesquelles Dexia constitue le prêteur principal.

Les difficultés subies par ces banques prouvent que la crise financière s’est bien installée en Europe sachant que d’autres grandes banques européennes ont subi des difficultés similaires telles que Bradford & Bingley au Royaume-Uni, Hypo Real Estate en Allemagne et Unicredit en Italie.

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