mardi 7 octobre 2008

FORTIS AU BORD DE LA FAILLITE

Après les faillites et sauvetages américains, les banques européennes sont, à leur tour, frappées par la crise financière. Les banques européennes Dexia et Fortis ont dû faire face à d’importantes difficultés suite à la baisse de leurs cours boursiers.

Fortis, première banque belgo-néerlandaise, a annoncé son risque de faillite à cause d’un manque de liquidités le samedi 27 septembre 2008. La veille, le titre clôturait en baisse de 20 % en raison de rumeurs sur sa capacité financière. La qualité de ses actifs n’était pas assez bonne pour que la Banque Centrale Européenne (BCE) puisse lui prêter les liquidités dont elle avait besoin et que les autres banques refusaient également de lui offrir.
Les Etats belge, luxembourgeois et néerlandais ont alors décidé de sauver cette banque en injectant 11,2 milliards d’euros dans le capital de celle-ci.
La Belgique a alors investi 4,7 milliards d’euros par le biais d’un emprunt avec garantie d’Etat, détenant ainsi 49 % du capital de Fortis Belgique. Les Pays-Bas détiennent le même pourcentage du capital de la filiale néerlandaise de ce
« bancassureur » grâce à l’injection de 4 milliards d’euros. Enfin, l’Etat luxembourgeois a introduit 2,5 milliards d’euros au sein de la filiale de ce pays sous la forme d’un emprunt convertible. Au terme de cette nationalisation partielle, Fortis devra céder sa participation au sein de l’une des principales banques néerlandaises ABN-AMRO à des investisseurs.
Le 5 octobre, nouveau rebond pour Fortis : la banque va être rachetée par BNP Paribas, ce qui permettra alors de créer le premier groupe bancaire de la zone euro par le volume des dépôts. En effet, BNP va acquérir les activités belges et luxembourgeoises de Fortis pour environ 15 milliards d’euros. De ce fait, les gouvernements belge et du Grand-Duché du Luxembourg deviendront actionnaires de BNP Paribas. Cette entrée dans le capital constituera, dans ce contexte d’instabilité, un facteur de confiance pour la banque française. Fait surprenant, la BNP est l’entreprise du CAC 40 dont le cours du titre a le moins diminué depuis le 1er janvier 2008 (- 3,9 %).

Cette banque a donc été partiellement nationalisée, les actionnaires publics représentant désormais plus de la moitié de son capital.

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