lundi 13 octobre 2008

PLAN DE SAUVETAGE EUROPEEN

Le dimanche 12 octobre, les 15 pays de l’Eurogroupe (zone Euro) se sont mis d’accord lors d’une réunion d’urgence à l’Elysée sur les grandes lignes d’un plan commun de sauvetage des banques. Il s’agit là d’une mobilisation historique de ces Etats après une semaine désastreuse pour les marchés mondiaux.

L’objectif de ce plan est de restaurer la confiance dans le système financier en débloquant le marché interbancaire et en mettant fin à la chute des bourses internationales. Il permet d’instituer un cadre commun à l’ensemble des pays mais avec des applications particulières et adaptées à chacun d’entre eux.

Ce plan s’articule autour des principaux engagements pris par les Etats membres de l’Eurogroupe :
- la garantie des crédits interbancaires jusqu’au 31 décembre 2009 (pour les nouveaux prêts émis pour une durée maximale de 5 ans),
- l’engagement des Etats d’empêcher la faillite de leurs banques les plus importantes grâce à des opérations de recapitalisation,
- le renforcement du capital des banques par la souscription d’actions de préférence ou de titres similaires,
- une sanction des dirigeants défaillants des banques en difficulté,
- un assouplissement des normes comptables européennes afin de permettre aux banques de ne pas dévaluer leurs actifs en fonction des cours de bourse.

Ces garanties d’Etat ne seront pas gratuites et devront être rémunérées par les banques aux taux de marché. Ce plan s’inspire largement de celui mis en œuvre par Gordon Brown au Royaume-Uni qui lui ne fait pas partie de la zone Euro.
La Banque Centrale Européenne (BCE) s’est, quant à elle, engagée sur deux points. Le premier est la poursuite de l’alimentation du marché en liquidités. Le second consiste à élargir l’éventail des contreparties prises en garantie par la BCE en échange des liquidités qu’elle apporte aux banques.

La France, l’Allemagne et l’Italie se sont engagés à présenter le détail de leur propre plan de manière simultanée dès lundi. Le montant global de ce plan sera donc connu une fois les plans de chaque Etat adoptés.

A plus long terme, les membres de ce plan ont soulevé la nécessité, avec la collaboration des Etats-Unis, mettre en œuvre une refonte du système financier international afin d’empêcher une telle crise de se reproduire. « Nous irons convaincre nos amis américains de la nécessité d’un sommet international pour refonder le système financier international » a annoncé Nicolas Sarkozy.

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