vendredi 31 octobre 2008

LA CRISE FAIT CHUTER LE MORAL DES FRANCAIS A UN NIVEAU HISTORIQUE

L’indice de confiance atteint un plancher record en octobre 2008. Toutefois, les Français ne croient pas à une faillite de leur propre banque.


Les Français broient du noir, étant à la fois spectateurs passifs et attentifs de la débâcle financière. En chute libre depuis juin 2007, au lendemain des élections de Nicolas Sarkozy, le moral des ménages mesurés par le baromètre BVA-BFM-La Tribune-The Phone House est à nouveau orienté à la baisse en octobre, touchant un plus-bas historique à - 56. Le léger sursaut observé en septembre n’aura donc pas duré.

Selon ce baromètre, qui évolue symétriquement à l’indicateur de confiance calculé par l’Insee depuis un an, 83 % des Français se sentent depuis ces dernières semaines beaucoup moins confiants sur l’avenir de la situation économique du pays. Certes, certains optimistes se déclarent plus confiants, mais ils ne représentent que 11 % du panel. En baisse de deux points par rapport à septembre, l’indice de confiance macroéconomique s’élève aujourd’hui à – 72, ce qui constitue un plancher historique depuis décembre 2006 (date de création de ce même baromètre). Mais, contrairement à septembre, cette dégradation du moral des ménages s’accompagne d’une détérioration importante des perceptions de la situation économique comme sur le pouvoir d’achat. En effet, 64 % des Français interrogés se déclarent moins confiants sur l’avenir de leur situation économique personnelle et 77 % sur l’avenir de leur propre pouvoir d’achat.

L’action mise en place par le gouvernement rassure-t-elle l’opinion publique ? Malheureusement non, l’immense majorité des Français, soit 59 %, estime que celle-ci ne va rien changer à la situation économique actuelle du pays, certains pensent même qu’elle pourrait en aggraver la situation plutôt que de l’améliorer.

Néanmoins, cette inquiétude a quelques limites à souligner. En effet, les personnes interrogées estiment très majoritairement, soit 57 %, que la crise économique sera beaucoup moins forte en France que dans certains pays.

Enfin, il faut toutefois noter que les Français, soit 84 % contre 9 %, ne craignent pas une faillite de leur propre banque. Cette confiance est en partie due à l’annonce du président et du Premier ministre sur le fait qu’ils garantiraient leur épargne à hauteur de 70 000 € par tête. Ce sentiment est renforcé également par l’absence, pour l’instant, de faillite d’acteurs bancaires nationaux, à l’exception faite du franco-belge Dexia.

Aucun commentaire: