lundi 6 octobre 2008

L'ORIGINE DE LA CRISE FINANCIERE ACTUELLE

Actuellement, le monde entier est touché par la crise financière et économique qui ne cesse de faire appel dans nos esprits, à celle de 29. Afin de comprendre au mieux ce qui se passe sur les marchés, il est primordial de remonter à l’origine de ce qui a engendré la crise.
Dimanche 5 octobre 2008, l’émission Capital sur M6 aborde ce thème.

Tout commence lors des attentas du 11 septembre 2001 aux USA. En effet, ceux-ci ont totalement paralysé le pays et son économie. Il devient donc nécessaire de relancer et de redonner espoir aux consommateurs. Il se met alors en place une politique de baisse des taux d’intérêts qui avoisine les 1%. Ces prêts sont destinés principalement aux ménages américains qui n’ont pas les moyens d’investir dans l’immobilier dans le but d’aider l’économie et de montrer aux autres pays qu’ils sont toujours les plus forts et qu’ils ne sont pas touchés par ces attentas.
Arrive alors la notion de crédit : les « Subprimes » étant des prêts à taux variable accordés sur la valeur du bien immobilier et sur déclaration de bonne foi des clients mais sans exiger de justificatifs de revenu ou autres (faible revenu donc client à risque très fort).
Tout est mis en place pour les inciter à souscrire à ce type de prêt : relance au téléphone, courrier publicitaire… afin de les pousser à consommer. Néanmoins, il ne faut pas oublier que même si les taux étaient très faibles, ce n’était que temporaire puisque par la suite ils devenaient des taux variables allant jusqu’à 8%. L’endettement devient alors très risqué pour les ménages américains qui parfois n’avaient pas pensé à cette retombée. Les banques connaissaient et prévoyaient le risque d’impayé des traites, c’est pourquoi elles ont pris comme garantie la possibilité de saisir le bien et de le revendre.
A la suite de l’accroissement de ces prêts, les banques locales ne suivent plus, elles se retrouvent alors sans argent et décident donc de vendre ces prêts sur les marchés financiers. L’endettement des ménages américains devient alors un titre négociable.
Ces titres sont donc découpés en de multiples petits morceaux (principe de la titrisation) et vendus à plusieurs investisseurs partout dans le monde avec des placements dits « effet de boule de neige » ((si tu n’y souscris pas t’es un idiot, il faut le faire)). Sachant que la valeur tient sur un pari fou, c’est-à-dire qu’il est primordial que le marché immobilier aux USA ne baisse jamais.

C’est alors en 2006 que les évènements s’accélèrent, les ménages se retrouvent dans l’impossibilité de payer leurs échéances de remboursement, les banques commencent donc à saisir les biens et quinze jours après ils sont mis en vente. Conséquences : l’immobilier s’écroule et les maisons perdent de leur valeur. Le problème est que c’est un effet de masse, il devient donc difficile de trouver des investisseurs potentiels, les biens immobiliers ne valent plus rien et sont invendables. L’ambiance sur les marchés est de plus en plus morose, c’est alors une politique de « sauve qui peu » qui s’installe puisque chacun tente de cacher au mieux les pertes survenues.
Les marchés s’effritent, les banques perdent tous leurs moyens et ne contrôlent plus rien.

Bear Stearns est alors la 1ère banque qui annonce ses pertes et ferme ses portes, c’est pourquoi les banques centrales interviennent et veulent qu’elles leur rendent des comptes pour enfin voir tout ce qu’elles lui ont caché.
A ce moment là, les spéculateurs se mettent à jouer avec les rumeurs et les craintes sur les marchés financiers afin de manipuler les cours boursiers jusqu’à ce que tout dégringole.
15 septembre 2008 : coup de tonnerre, Lehman Brothers, 4ère banque d’affaires américaine, fait faillite. Cela apparaît alors comme la fin du monde, en effet, une banque de ce type qui se retrouve à court d’argent, c’est du jamais vu ! Ce n’est plus la crise mais l’effondrement total du système financier. L’Etat décide alors de ne pas intervenir et laisse la banque couler complètement comme une sorte de leçon pour les autres qui chercheraient encore à jouer. Le lendemain même, les actions bancaires chutent, les marchés en font de même, et là les faillites s’enchainent, les banques sont alors en quelques heures rachetées ou nationalisées.
La crise financière (crise de solvabilité et de liquidité) est donc enclenchée et c’est ainsi qu’un simple crédit immobilier a engendré un séisme dans le monde entier.

Afin de la combattre les Etats cherchent à mettre des plans en place. Par exemple, avec le plan Paulson, aux USA (où le système bancaire est très archaïque), qui a été approuvé le vendredi 3 octobre, en vue d’assurer 700 milliards de dollars pour sauver le système au prix d’un endettement colossal. Mais le problème est qu’ils ont attendu 1 an et demi pour établir un plan, qui au final n’est qu’une rustine par rapport à l’ampleur de la crise.
Il est impossible de prévoir l’avenir et encore moins de dire si oui ou non les Etats ont trouvé la solution pour vaincre la crise. Mais ce qui est sur, c’est que la confiance est le liquide amniotique de la finance et qu’aujourd’hui il n’y a plus de confiance sur les marchés, donc le risque de crise nouvelle ou encore plus forte reste une éventualité (par exemple : la faillite de Dexia qui a fait perdre énormément de confiance aux épargnants et investisseurs).

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